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Les chemins de la vie sur terre sont semés d’embûches, de pièges et de difficultés. Les chutes sont parfois vertigineuses et les pentes sont toujours rudes à gravir dès lors qu'il faut se rétablir.
Ni la nature blessée de l'homme, ni la société imparfaite à cause de cette même blessure, ne peuvent rendre à elles seules la sérénité dont l'homme a besoin pour ne pas succomber à la tentation du nihilisme. Chacun, s'il est de bonne foi, peut le constater aujourd'hui : l'homme a besoin de l'Espérance.
Il ne s'agit pas d'un espoir vague qui n'est, en fait, qu'un sentiment, un vœu, une chimère, mais d'une réalité fruit d'un acte de la volonté, d'une vérité révélée, d'un droit qui nous est acquis comme fils d'un Dieu qui nous aime plus que nous ne pouvons le concevoir. Cette vertu théologale est un bien précieux qui nous est octroyé sans contre partie.
Toutefois, comme nous le rappelle le Saint Père Benoît XVI dans sa lettre encyclique « Spe salvi », elle doit être raisonnée, pratiquée, entretenue et prêchée. Elle peut se perdre dans un méandre de concepts plus ou moins dévoyés, sources de toutes les utopies. L'espérance chrétienne est donc une chance pour l’individu mais également pour la société.
Car elle ne s'oppose pas aux efforts entrepris pour la réformer ; au contraire, elle les complète, les perfectionne, leur donne un supplément d'âme qui les rend pérennes. Elle est la vertu de l'éternité. Elle inscrit son action dans un monde infini.
Alors prenons le temps de prier, de méditer, de réfléchir et de s'instruire. La lecture de bons livres est un outil indispensable pour parvenir à la plénitude de l'âme.
« L’espérance, voilà le mot que je voulais écrire. Le reste du monde désire, convoite, revendique, exige, et il appelle tout cela espérer, parce qu’il n’a ni patience, ni honneur, il ne veut que jouir et la jouissance ne saurait attendre... »
(Les enfants humiliés. Bernanos)
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